Qatar : le printemps des investissements

26 décembre 2012

Qatar : le printemps des investissements

Belhaj présente son bulletin scolaire des élections à Hamad, l’Emir du Qatar

(Les hélicoptères de Kaddhafi tirent sur des manifestants dans la région de Fashloum au centre de tripoli)… une dépêche annoncée par Aljazeera le 20 février 2011 lors d’une des manifestations du début des évènements.

J’ai été a quelques centaines de mètres de l’endroit avec un ami, et poussé par une curiosité plutôt mal placée , j’ai décidé de m’y rendre. Aucune trace de cette attaque aérienne !!!… les manifestants venaient à peine de mettre le feu dans le commissariat de AlGhoula… quelques pneus brûlés, et de loin on voyait les gyrophares des voitures de la brigade d’interventions, le fait de les voir s’approcher a incité tout le monde à prendre la fuite.

Cette exagération volontaire de la fameuse chaine de télé nous arrangeait à l’époque, car comme tous les autres, je voyais dans cette attitude une simple démonstration de sympathie envers ce printemps arabe, par une chaine qui prétendait battre (le pouls de la rue).

Cette contribution médiatique d Al Jazeera enréalitépréparait le terrain a une entrée magistral du Qatar sur la scène politique des pays du printemps arabe et surtout en Libye, et cela pour des raisons « humanitaires »…, et avec naïveté nous avons cru que le Qatar n’avais aucun profit a tirer de cette prise de position, et que le devoir et la fraternité les ont poussés à nous soutenir… Des sommes colossales ont été dépensées ( trois milliards de dollars ) pour acheminer des vivres, des armes aux rebelles, et des équipements médicaux pour les blessés et toujours avec la même naïveté nous avons apprécié cette aide précieuse de nos amis qataris, nous avons même espéré rembourser nos dettes une fois cette guerre est finie

Mais cela n’était pas dans les plans du Qatar. L’argent qu’ils ont versé n’était qu’un investissement. Ils se sont investis dans cette guerre, ils se sont investis dans notre douleur, ils se sont investis dans notre détresse. Et pour mieux protéger leurs investissements, ils se sont investis d’avantage avec nos futurs hommes politiques en finançant les compagnes électorales de ceux qui pourraient par la suite veiller sur ces investissements… (Frères Musulmans et autres)

Donc, pour eux, nous ne représentant qu’un portefeuille d’actions dans la Bourse de la Nouvelle Démocratie, actions qui pèsent trois milliard de dollars et qui offre une alternative économique sur le moyen et le long terme, qui pourrait remplacer leurs investissements dans l’immobilier, qui a souffert des crises économiques mondiales, sans oublier l’opportunité que cela peu apporter à ce pays « miniature » de jouer dans la cour des grands en politique internationale. Un rôle que même la France et les États-Unis n’ont pas pu avoir à cause des occupations de ces derniers à se préparer pour leurs élections présidentielles.

Au moment où la France votait pour changer de président, et les États-Unis se préparait pour son premier tour électoral, pendant que Mozza (l’épouse de l’Émir du Qatar) faisait son shopping aux soldes du Printemps à Paris, Hamad faisait ses placements dans les pays du printemps arabe.

écrit par : KARIM NABATA

 

 

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